Le match nylon VS tresse : quand, comment, pourquoi ?

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On a tous (ou presque tous) cet ami (pénible, ne nous le cachons pas), leurriste de préférence, qui revient sans cesse à la charge, avec son « Ah ouais, tu pêches encore en nylon toi ? ». Plus qu’un débat Mélenchon-Zemmour, la question « plutôt nylon ou plutôt tresse » divise des pans entiers de la société (halieutique !). Si certaines bonnes âmes bien butées ont un avis bien tranché sur la question qui, -je cite- « se passe d’arguments », nous nous devons ici de rétablir l’équilibre des forces, et de faire le point sur les avantages de chaque fil, car oui, chacun en possède, n’en doutez plus !

Présentation des adversaires du jour

C’est comme pour tout ce qui nous en entoure : avant d’exister, quelqu’un y a pensé !

Un peu d’histoire donc. On trouve l’utilisation de « ligne » pour la pêche dans l’Antiquité, en Chine en -400. A l’époque, c’est le boyau de ver à soie qui a la côte.

Nous faisons un bond dans le temps pour nous retrouver 2000 ans plus tard, avec le dépôt d’un brevet sur la synthétisation de la fibre nylon, par le chimiste américain  le Dr Wallace, en 1935. Le nylon qui garnit nos bobines était né.

Ce n’est que bien plus tard, dans les années 1990 que la tresse, ce fil de pêche tressé composé de plusieurs filaments a fait son apparition. Le nylon est un monofilament, là où la tresse est constituée de 4, 8 voir 12 filaments.

Si la tresse est une innovation, le nylon était lui, une vraie révolution !

Le nylon, forces et faiblesses

S’il souffre aujourd’hui de la concurrence de son cousin tressé, le nylon a été pendant des décennies seul en scène (en Seine même !), et autant le dire, il a fait le job pendant toutes ces années.

De part sa composition, le nylon est un matériau élastique. Il rend donc la ligne bien souple, ce qui lui confère bien des avantages. Il vous permettra notamment d’éviter certaines décroches ou pire, certaines casses, en amortissant les coups de tête et les rushs des jolis poissons. Sur des leurres à fortes vibrations, le nylon vous permettra de ne pas les ressentir avec trop d’intensité dans la canne.

Résistant à l’abrasion, il sera votre allié dans les zones encombrées, où les rochers coupants n’auraient aucune pitié pour votre tresse, qui se retrouverait sectionnée en moins de deux !

Si cette résistance à l’abrasion tient du fait que le nylon, qui est donc un monofilament contrairement à la tresse, est un fil lisse, cette caractéristique lui permet aussi d’être plus facile d’emploi (chez les débutants notamment). Ainsi, un nylon sera notamment plus facile à nouer qu’une tresse.

Le nylon a une mémoire, ce qui a la longue va l’user, parfois déformer les bobines, et créer les fameuses perruques que tout le monde connait… Il sera donc nécessaire de le renouveler souvent, à chaque nouvelle saison.

La tresse et ses atouts

Si l’élasticité du nylon est une de ces qualités, l’inélasticité de la tresse l’est tout autant ! C’est cette inélasticité qui vous permettra notamment de « ressentir » le leurre, d’être en contact permanent avec lui, de ressentir chaque pierre, chaque fois qu’il touche le fond… Un must-have pour la pêche aux leurres souples notamment.

Ensuite, la solidité de la tresse par rapport au nylon est factuellement incontestable. A résistance égale, le diamètre et donc la raideur d’une tresse sera quasiment inférieure de moitié à ceux d’un bon vieux nylon. Par exemple, une tresse de 15/100 sera aussi résistante qu’un nylon de 30/100, soit 7-8 kg. Cet aspect de la tresse permet de pêcher fin, très fin, et de mieux ressentir les petits leurres. Cette finesse permet de lancer plus loin également, le poids du fil ne freinant pas le leurre.

Les tresses n’ont pas de mémoire (les étourdies !), et donc, elles ne vrillent pas contrairement au nylon !

Enfin, inutile de les changer tous les quatre matins, cette absence de mémoire réduit ses stigmates et augmente sa durabilité dans le temps.

Attention néanmoins, lorsque vous utilisez de la tresse en corps de ligne, il est très important de nouer une pointe de fluorocarbone, d’un mètre ou plus, juste avant votre leurre, pour limiter le frottement de la tresse sur les obstacles, apporter un peu de souplesse et surtout faire montre d’un peu plus de discrétion (le fluorocarbone est « invisible »).

Vous l’aurez compris, tresse et nylon ont tous deux leurs avantages et leurs inconvénients. Optons donc pour un match nul (on ne se mouille pas trop). En réalité, leur choix doit dépendre uniquement de leur emploi, de la technique de pêche utilisée et des conditions du jour !

Vous avez fait votre choix. Retrouvez nos nylons et nos tresses sur https://www.integralpeche.fr/.

Madaï, Inchiku et gros poissons

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Vous pratiquez la pêche des sparidés, des chapons, des pagres, et vous aimeriez augmenter la taille de vos captures ? Nous avons peut-être LA solution : changer de leurre ! Vous avez déjà tout essayé n’est-ce pas ? En êtes-vous bien certain ? Madaï, Inchiku, ça vous parle ? Non ? Allez, on vous en parle ici ! Et à vous les gros poissons des profondeurs.

Les origines

Pour des techniques toujours plus innovantes, on se tourne une fois encore vers le pays du soleil levant. Présents au Japon depuis des dizaines d’années et d’abord pensés pour la pêche artisanale, les Madaïs et les Inchikus se font de plus en plus présents dans les boîtes des pêcheurs de nos côtes, à la manière des désormais incontournables tenyas (https://www.integralpeche.fr/blog/quand-les-pagres-et-les-dorades-craquent-la-peche-au-tenya/) ! D’ailleurs comme ceux du silure à l’octopus, les pêcheurs de dorades au tenya ne devraient pas être dépaysés par ces nouvelles techniques.

Madaï, Inchiku, quelles différences ?

Si les poissons recherchés sont significativement les mêmes, ces leurres sont néanmoins bien différents. Si tous les deux ont pour objet d’imiter un céphalopode, Ils y parviennent de différentes manières. Ainsi, le Madaï pourrait être qualifié de « grand cousin » du tenya, en ce sens qu’il s’agit comme ce dernier d’une tête plombée à laquelle sont reliés deux hameçons indépendants. Viennent s’ajouter à l’ensemble des lanières colorées, qui lui confèrent une impression de mouvement dans l’eau.

Exemples de Madaï disponibles sur integralpeche.fr (https://www.integralpeche.fr/fiche/leurre-sakura-slider-sepia-madai-jig-65g/68460)

L’Inchiku a une tête plombée bien plus allongée, presque en pointe, et assez longue, qui compose bien la moitié du leurre (contre seulement un tiers pour le Madaï). Sa jupe est elle, constituée d’un octopus, imitant un petit céphalopode.

Exemples d’Inchiku disponibles sur integralpeche.fr

(https://www.integralpeche.fr/fiche/leurre-kerfil-flamingos-30g/68662)

Et en pratique ?

Le Madaï et l’Inchiku se pratiquent en embarcation, en verticale et en dérive. Côté animation, faire « rebondir » le leurre sur le fond assez lentement (les calamars et les poulpes, proies imitées, se déplacent assez lentement –sauf chasse- et avec des mouvements réguliers). De longues tirées doivent être suivies de relâchements contrôlés, doigt sur la bannière, les touches ayant le plus souvent lieu (comme dans beaucoup de pêches verticales) à la retombée. Attention, dans cette pêche, l’élément clé, c’est le sondeur ! Sans lui, impossible de détecter la présence des gros prédateurs dans les fonds rocheux, et pratiquer à l’aveugle s’annonce fastidieux.

Matériel nécessaire

Côté matériel, il faut être monté un minimum costaud. En effet, pour atteindre des profondeurs correctes, là où se trouvent les monstres ciblés, il est parfois nécessaire d’avoir recours à des leurres de plus d’une centaine de grammes. Indispensable même, lorsque la houle est importante, pour éviter que votre bannière ne prennent le courant, et que votre leurre n’atteigne jamais la profondeur souhaitée. Néanmoins, il est cruciale que votre canne conserve une certaine finesse, ce qui vous permettra de sentir les touches, par 20, 40, 60 mètres de fond ou bien plus encore. Une canne pour la pêche verticale en jigging sera toute indiquée. La Granwave Jigging (https://www.integralpeche.fr/fiche/canne-daiwa-grandwave-jigging/68888) de chez Daiwa répond d’ailleurs parfaitement à ces exigences de finesse et de puissance. Un moulinet en 4000 ou 5000 garni d’une tresse 18/100 ou 20/100 viendra compléter l’ensemble et une pointe de fluoro en 40 centièmes, le terminer.

La pêche des céphalopodes à la turlutte

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« Winter is coming » et les sèches ne vont pas tarder à débarquer sur nos côtes. Tous sur les digues ! La pêche des céphalopodes à la turlutte aussi appelée « eging » est une technique simple, qui séduira les leurristes par ses similitudes avec leur pratique et les pêcheurs amateurs par sa simplicité, lorsque les eaux côtières se refroidissent l’hiver venu.

Un peu de biologie

Les calamars, les sèches et les poulpes font parti de la grande famille des céphalopodes, qui compte à elle-seule plus de 300 espèces de mollusques ! Ils aiment arpenter les eaux fraiches des profondeurs comme des côtes rocheuses, et évoluent tant en banc (sèches, calamars) qu’en solitaire (poulpes). C’est au cœur de l’hiver, que vous aurez le plus de chances d’en capturer depuis la berge.

Pour ce faire, il faut nous tourner vers le pays du soleil levant et ses technologies de pointe en la matière. On parle ici d’« eging », aussi appelée en France « pêche à la turlutte » (c’est plus sexy !).

La turlutte, quèsaco ?

Est désigné comme turlutte, un leurre dur en forme de grosse crevette, équipé d’un « panier » d’hameçons dépourvus d’ardillons. Ce leurre imite une proie naturelle des céphalopodes, et son armement permet de garantir leur capture, en harponnant leurs tentacules qui s’enroulent autour.

Il existe deux grandes familles de turluttes : plombées ou non plombées.

La plombée des turluttes, bien souvent intégrée directement au corps du leurre, peut être ronde, virgule, pare-choc ou encore carrée. Les turluttes non plombées s’emploient le plus souvent en verticale depuis une embarcation, en chapelet de plusieurs modèles (une mitraillette de turluttes !), avec un lest au bout de la ligne. Sorte de montage drop-shot pour la sèche en somme !

Comme les céphalopodes aiment tout particulièrement chasser la nuit, le revêtement des turluttes, bien souvent en tissu pour favoriser leur saisie, est peint de couleurs flashes, en rose, en jaune, en orange fluo…

En bref, la turlutte est un leurre en forme de crevette fluo lesté ou non par un plomb.

De quoi se lancer : https://www.integralpeche.fr/shop/canne-eging/985#/dfclassic/query=turlutte&query_name=match_and

Quel matériel pour la turlutte ?

C’est un fait : la pêche des céphalopodes à la turlutte possède une multitude de points communs avec celle des carnassiers aux leurres. Aussi, du bord, une canne entre 2,40 et 2,70m d’une puissance de 10-30g équipée d’un moulinet de taille 2500-3000 et d’une tresse de 12 centièmes conviendra tout à fait. En bateau, la même chose, mais une canne un poil plus courte (2,00 à 2,40m).

Néanmoins, comme toujours, il existe du matériel bien spécifique, surtout en ce qui concerne les cannes, dont l’action très parabolique se distingue, pour faciliter l’animation, et l’auto-ferrage de ces partenaires aux tentacules fragiles.

Quelques modèles adaptés : https://www.integralpeche.fr/shop/canne-eging/985

L’animation, la clé de la réussite

« Bichi bachi », voilà la formule magique de la pêche à la turlutte !

Il s’agit d’une animation –vraiment- très saccadée, qu’on pourrait comparer à du jigging en plus violent.

Lancer votre turlutte.

Attendez qu’elle touche le fond ou qu’elle atteigne la profondeur souhaitée.

Donnez 3 grands coups de scions bien amples.

Moulinez quelques mètres.

Recommencez.

Les céphalopodes ont un tempérament agressif, et n’hésiteront pas à se jeter sur vos turluttes pour peu que vous les secouiez bien fort !

Le petit plus

Pour vous témoigner leur amour, ou l’expression de leur colère, les céphalopodes, en particulier les sèches, n’hésiteront pas à vous cracher toute leur encre au visage ! Pensez-y avant d’arborer vos habits du dimanche à la pêche…