Confinement n°3 : comment pêcher malgré les restrictions ?

Et de 3 ! Après mars et novembre 2020, avril 2021 a comme un parfum de déjà vu. Confronté à la 3ème vague de l’épidémie de Covid 19, le gouvernement a été contraint de mettre en place un certain nombre de mesures restrictives, qui vont directement impacter la pratique de notre passion… Cependant, nous allons le voir, il est encore possible de faire du poisson, à condition de bien vouloir s’adapter. Mais n’est-ce pas là le propre de la pêche ? Alors oui, c’est pénible et cela nous limite dans notre pratique. On peut choisir de se lamenter pendant 1 mois en attendant le retour à une vie plus « normale » et l’assouplissements des restrictions. Sinon, on peut tirer profit de ces 30 jours en modifiant notre approche et en nous adaptant.

Foutus 10 km ?

Allez, allez, on ne se laisse pas abattre ! Si vous lisez cet article, c’est que vous êtes sans doute intéressé par le sujet, et que vous pouvez certainement pêcher. Dans le contexte actuel, nous ne sommes pas les plus à plaindre si notre plus gros souci est de ne pas pouvoir gagner nos spots préférés. Alors on sèche nos larmes et on file au bord de l’eau, dans un rayon de 10 km autour de la maison bien sûr. Car c’est là toute la difficulté. En plus d’un couvre-feu qui nous prive du coup du soir (mais pas de celui du matin, restons optimistes), il faut maintenant composer avec l’interdiction de se déplacer à plus de 10 km de notre domicile. Voyons le bon côté des choses, contrairement au tout premier confinement, il nous est possible de pêcher, et contrairement au deuxième, sans limite de temps ou presque. En résumé, je peux aller au bord de l’eau entre 6h et 19h, dans un rayon de 10 km autour de mon lieu de résidence. Alors, comment faire pour connaitre avec une précision chirurgicale cette zone dans laquelle je suis contraint ? Un site existe, bien pratique, sur lequel il vous suffit d’entrer votre adresse pour dévoiler votre périmètre autorisé, qui se matérialise alors par un cercle, autour de votre domicile : https://covidradius.info/. Alors, cela donne quoi pour vous ?

En avril, on s’adapte !

Vous êtes pêcheur en mer, et seule de l’eau douce se trouve non loin de chez vous ? Pas d’inquiétude, il est aisé d’adapter son matériel de pêche à de nouvelles approches moins salées, qui vous permettront de prendre du poisson, pour peu que vous respectiez certaines règles, comme revoir le nombre d’hameçons sur vos lignes (limité à 2 en eau douce), parfois réduire un peu le diamètre de vos bas de lignes… Rien de bien terrible en somme. Le pêcheur qui pratique la pêche de la dorade du bord à la ligne flottante pourra par exemple se rendre en étang traquer la tanche dans les herbiers ou en rivière, le barbeau dans les courants, sans avoir à changer de matériel. On parle là bien sûr d’adaptation, et non d’une pratique idéale de la pêche. Mais, qui sait, c’est peut être l’occasion d’élargir notre horizon, même dans un périmètre restreint, et surtout de pouvoir pratiquer notre passion en ces temps compliqués d’un point de vue sanitaire, mais où la météo clémente nous invite à sortir. De même, dès l’ouverture du carnassier le 24 avril, il sera possible au pêcheur de loups de promener sa 7-28 grammes et ses leurres dans les eaux douces voisines.

On a le temps…

En chômage partiel ? Vous avez du temps ! Mettez ces quatre semaines à profit, en triant votre matériel, en recensant et en faisant l’inventaire, technique par technique, de ce que vous possédez déjà, pour définir ce qu’il vous manque. C’est aussi l’occasion du grand nettoyage de printemps. Sortez l’eau, l’huile et les chiffons, l’entretien de vos moulinets devrait vous occuper quelques heures. Pour les leurristes, passez en revue vos troupes : les leurres, ça s’entretient ! Recollez les têtes plombées aux leurres souples, affutez vos triples ou remplacez-les. Ce mois d’avril est aussi synonyme d’école à la maison et de vacances à rallonges pour nos chères petites têtes blondes. L’occasion d’emmener nos enfants découvrir notre passion ! Une canne au coup et un petit bouchon pour les plus jeunes, un peu d’amorce et quelques asticots devraient permettre, même aux plus débutants d’entre eux, de sortir leurs premiers gardons, et de goûter le plaisir qui nous habite depuis notre plus jeune âge. Et puis, la nature et le grand air nous garantissent quelques nuits calmes, au contraire des écrans omniprésents qui sauront exciter nos enfants à l’heure du coucher !

Ainsi, les circonstances sont ce qu’elles sont, nous ne pouvons les changer, et, comme disait le poète Henri Brunel : « Le chemin est le même qu’on le fasse en chantant ou en pleurant. » Alors, choisissons de chanter ce mois d’avril un peu spécial, et filons au bord de l’eau tant que nous le pouvons !

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